La Compagnie bretonne, l’ancrage penmarchais



Depuis 1998, cette conserverie familiale s’est faite un sacré nom dans le haut de gamme mais aussi dans la restauration collective. Une belle complémentarité.

L’histoire de la Compagnie bretonne démarre fin 1998. Le 31 décembre de cette année-là sortent les premières conserves de soupe de poisson. Jean-François Furic, son épouse Joëlle et leur fils Sten, aujourd’hui directeur de l’entreprise, produisent, dans une partie des anciens locaux de Pêcheurs de France à Saint-Guénolé, de la conserve en petit boîtage : sardine, maquereau, thon, rillettes… ainsi que des plats cuisinés.« J’ai intégré l’entreprise en 1998, relate Sten Furic, titulaire d’une maîtrise d’économie. Aujourd’hui, mon père est toujours en activité mais s’occupe moins de la partie stratégie ».

Une complémentarité

Dès les origines de l’entreprise, la production est destinée à la vente directe ou l’épicerie fine. Au début des années 2000, la Compagnie bretonne négocie un véritable tournant : en parallèle à son activité « petit boîtage » haut de gamme, elle s’ouvre sur de nouveaux marchés, comme la restauration collective. Objectif : accroître la production. Pari gagné. « Une vraie complémentarité », atteste Sten Furic.

La Compagnie bretonne compte désormais 65 salariés : 50 en production, 15 dans le domaine de la vente. Et la gamme commercialisée comprend aujourd’hui 80 références pour épicerie fine et vente directe. Avec des « classiques » devenus la marque de fabrique de la conserverie : « Les sardines à l’huile d’olive, soupes de poisson ou émiettés de poisson aux algues », cite par exemple Sten Furic.Les algues, justement, sont utilisées depuis 1998 dans les recettes de la Compagnie bretonne : « De substance aromatisante, elles sont devenues aujourd’hui un ingrédient », explique le directeur. Tels les haricots de la mer par exemple, ou les salicornes.

Dirigeant de la société depuis 2013, aux côtés de sa sœur Maria qui s’occupe des ressources humaines et de la vente à distance, Sten Furic constate une évolution des demandes de la clientèle : « Une exigence plus forte dans la créativité, la nouveauté, mais aussi côté transparence sur l’origine des matières et du savoir-faire ».

A Prat-Gouzien en 2019

La créativité, c’est le domaine du service « Recherche et développement ». Une équipe restreinte autour de Sten et Maria Furic : « On a une quinzaine de recettes en stand-by, proches d’être finalisées ou, au contraire, toujours à l’état embryonnaire. Il faut rester cohérent avec la gamme existante. Trois à quatre ans sont nécessaires pour mettre en place un nouveau produit ». Un savant équilibre entre une diversité à offrir à la clientèle tout en gardant le style « maison ». « Un produit qui a du sens », insiste Sten Furic. A l’image des rillettes de saint-jacques qui vont être commercialisées dès la fin novembre. Sur internet dans le cadre de la vente à distance, mais aussi dans les huit magasins bretons « Compagnie bretonne » ou en vente directe à l’usine…

A l’étroit dans ses locaux actuels, la conserverie va s’installer à Prat-Gouzien, à Penmarc’h. « Le permis de construire a été déposé », confie Sten Furic. Un nouveau bâtiment offrira également de meilleures conditions de travail aux salariés et sera un atout non-négligeable pour l’entreprise. Le déménagement est programmé pour le premier semestre 2019. De Saint-Gué à Prat-Gouzien, la Compagnie bretonne est génétiquement penmarchaise.

La saison du maquereau à La Compagnie Bretonne